30 novembre 2008

Ange gardien

Eh non.
Aujourd'hui, je ne vais pas dénoncer un complot d'amish ou d'académiciens, faire régner la paix et l'amour dans le monde, je ne vais non plus faire une bande dessinée rapide sur mon état qui, étant exponentiellement euphorique ces temps-ci, n'a absolument aucun intérêt puisque les lecteurs s'intéressent surtout à mes malheurs.
Pas de poème en vers, en prose ou en chocolat, pas de lettre ouvert pro-apocalyptique, non, pas de bilan sur l'euro-foot ou sur une pièce de théâtre, pas de métaphysique, pas de philosophie, non.
Désolé, confus, aujourd'hui, rien de fou, d'extraordinaire, rien de vraiment génial ou de tristement vrai.
Aujourd'hui, en effet, je me contente uniquement d'une image d'ange gardien :



C'est pitoyable, c'est navrant et visiblement ça ne fait rire que moi (oui, je me fends la gueule en regardant cette image). C'est la dernière fois que vous mettez les pieds sur ce blog où on voit des retouches d'image sur photoshop vraiment pourries. C'est un scandale ! Remboursé ! Quand je pense que j'ai failli parler de ce blog autour de moi et que j'ai vaguement souri sur l'article précédent, j'ai honte ! On se moque de nous ! Sur leurs blogs, les dessinateurs de bd professionnels prennent la peine de faire des jolies illustration et ce blogueur de bas étage n'est pas capable d'essayer de fidéliser un public, même limité, avec quelque chose d'un peu plus étoffé qu'une image retouchée justifiant lamentablement un calembour stupide. C'est triste.

Voilà. Hum...

Image : Glützenbaum, qui assume totalement.
Texte : Glützenbaum, pas très inspiré il est vrai, mais qui prépare mieux pour la suite.

Ah, pour que cet article ait au moins l'air de servir à quelque chose, allez jeter un petit œil sur le site www.monbeausapin.org. Chaque jour un blogueur fameux dessine un petit quelque chose, jusqu'à Noël, et chaque visiteur du site rapporte de l'argent qui est employé à Noël par la Croix Rouge pour offrir des cadeaux aux enfants défavorisés, bref, cela joint le plaisir des habitués des blogs bd et de ceux des œuvres caritatives. Allez, à bientôt.

8 novembre 2008

Lâche tes comms

Aujourd'hui, pour changer, un peu de poésie, avec une composition qui se fait l'hymne du skyblogueur moyen et vomitif. Ce poème, qui respecte au mieux les règles formelles, s'intitule "Lâche tes comms". En espérant que les alexandrins ne vous incommodent pas.

Lâche tes comms

Je suis le skyblogueur triste et insignifiant
J'expose mes amis, mes goûts vestimentaires
Sur le vaste internet où d'un ton trop confiant
Je mendie au lecteur des gentils commentaires

Que peut-on dire hélas de ma vie insipide ?
Moi qui, grégaire, allai me fabriquer un blog
Pour y surexposer mon âme trop limpide
Que putréfie encor de la toile le smog

Je zigzague, il est vrai, entre différents thèmes
Moi, mes amis, mes goûts, admire ce slalom,
Et s'il te plaît lecteur montre moi que tu m'aimes
Lâche tes comms.

Prédestiné à rien, voué à pas grand chose
Moi que le dieu Skyblog a appelé à lui
Je me convainc que mon destin n'est pas morose
Que je sors du troupeau, que j'échappe à l'ennui

Je te tends ma sébile et je rampe à tes pieds
Commente la façade amère de moi-même
Je mettrai ton skyblog parmi mes préférés
Mais ne m'ignore pas, ce serait le blasphème !

Photos de moi que je prends avec mon portable
Et clichés rigolos vus sur humour.com
Dis-moi, lecteur, que tu trouves ça admirable
Lâche tes comms.

Et voici mes amis, revoici mon faciès
Et la présentation d'une star adulée
Et voici un poème en langage SMS
Dont l'orthographe hideuse irrite la cornée

Les points d'exclamation se promènent par trente
Les mots sont en couleur, rose, vert, jaune et bleu
Trop de pages, ma foi, trop inintéressantes
Trop d'articles basés sur deux photos, au mieux.

Et pourtant je pourrais changer un peu de disque
Réfléchir, et causer un interne malstrom
Mais lecteur, même si je ne prends pas de risque
Lâche tes comms.

Moi le cyber-mendiant et toi le cybernaute
Je t'offre mon destin, tu peux le commenter
Peu importe, au final, le message de l'hôte
Tant qu'il y a message, on peut me contenter

Tous les coups sont permis pour causer la remarque
J'apostrophe à tous vents mon ami le lecteur
Tel le bouffon qui doit amuser son monarque
Et qui doit la survie à son roi bienfaiteur

Ainsi le commentaire est le vin qui m'enivre
Ce qui me tient vivant, ma drogue, mon opium
Alors lecteur, pitié, permets-moi de survivre
Lâche tes comms.

Ô stérile fatum, je cherche mon étoile
Si le sens de ma vie est mon code d'accès
Commente-moi un peu, moi qui pourris la toile
Pour croire que mon blog aura eu du succès

Après mon dernier clic, ayant quitté la terre
Quand mort je passerai ce tunnel dévorant
Au bout, j'apercevrai cette blanche lumière
Me guidant comme la lueur de mon écran

Laissant derrière moi ce blog en témoignage
Cette page du web, comme un mémorandum
Au pied duquel tu peux déposer un hommage
Lâche tes comms.



Glützenbaum, novembre 2008.
À bientôt.