31 décembre 2008

Il y a un an

31 décembre 2007.



« Yes, we can. »

Sur ce, ami lecteur, je te souhaite une excellente année 2009, pleine de surprises, de joie de vivre, de gens biens et de gaufres au parfum de ton choix.

Merci à tous ceux qui ont suivi ce blog au cours de l'an 08. Ne m'oubliez pas durant l'an 09 !

Et en passant, un petit extrait de ce que j'ai reçu à Noël.


Découvrez Air!


À bientôt !

24 décembre 2008

Magie de Noël



Payot-FNAC : 1 partout.
L'année prochaine, j'achète mes cadeaux sur internet.
Pour voir.

Envoyez vos dons dès maintenant à www.glutzenbaum.blogspot.com/pleindefric pour sauver les caissiers surmenés pendant les fêtes (ou pour encourager le complot des coiffeurs qui en veulent à mes cheveux...).

Heureuses fêtes. A bientôt.

Texte et dessin : Glützenbaum

18 décembre 2008

Le paradoxe des petits pains au chocolat

Un peu de gourmandise avant Noël en guise d'apéritif aux dindes et aux bûches que vous allez tortorer durant les fêtes, avec, aujourd'hui, des petits pains au chocolat. Vous connaissez certainement cette fameuse chanson de Joe Dassin, Joe Dassin le forgeur de sons, Joe Dassin le maître, intitulée "Le petit pain au chocolat".
Si ce n'est pas le cas, je vous laisse retomber dans ce tourbillon d'émotions en lisant et en écoutant sur ce blog cette superbe chanson, écrite pour Joe en 1698 par Pierre Delanoë :


Découvrez Joe Dassin!


Tous les matins il achetait
Son p'tit pain au chocolat
La boulangère lui souriait
Il ne la regardait pas

Et pourtant elle était belle
Les clients ne voyaient qu'elle
Il faut dire qu'elle était
Vraiment très croustillante
Autant que ses croissants
Et elle rêvait mélancolique
Le soir dans sa boutique
A ce jeune homme distant

Il était myope voilà tout
Mais elle ne le savait pas
Il vivait dans un monde flou
Où les nuages volaient bas

Il ne voyait pas qu'elle était belle
Ne savait pas qu'elle était celle
Que le destin lui
Envoyait à l'aveuglette
Pour faire son bonheur
Et la fille qui n'était pas bête
Acheta des lunettes
A l'élu de son coeur

Dans l'odeur chaude des galettes
Et des baguettes et des babas
Dans la boulangerie en fête
Un soir on les maria

Tout en blanc qu'elle était belle
Les clients ne voyaient qu'elle
Et de leur union sont nés
Des tas des petits gosses
Myopes comme papa
Gambadant parmi les brioches
Se remplissant les poches
De p'tits pains au chocolat

Et pourtant elle était belle
Les clients ne voyaient qu'elle
Et quand on y pense
La vie est très bien faite
Il suffit de si peu
D'une simple paire de lunettes
Pour accrocher deux êtres
Et pour qu'ils soient heureux

C'est beau. Mais derrière des paroles d'apparence inoffensives se cache un choc contradictoire profond qui révèle insidieusement toute l'angoisse métaphysique contenue dans Joe Dassin, Joe Dassin le précurseur, Joe Dassin le démiurge.

Oui. Le nœud, la faille se dévoile dans la deuxième strophe :

"Il était myope voilà tout
Mais elle ne le savait pas
[…]
Et la fille qui n'était pas bête
Acheta des lunettes
A l'élu de son cœur"

Contradiction. Rupture. On nous dit au début de la strophe que le type était myope mais qu'elle ne le savait pas (aïe aïe aïe aïe aïe). Et juste après, elle lui offre des lunettes, alors qu'il est dit dans le texte qu'elle ignore tout de cette myopie, bordel !
Nous avons donc une boulangère qui ne sait rien mais qui finit par le savoir.

Examinons différentes hypothèses :
La boulangère apprend la myopie du type (appelons-le X) par un tiers : Paraît peu cohérent : pourquoi un tiers parlerait-il de la myopie de X à la boulangère ? De plus, si X ne porte pas de lunettes alors qu'il "vit dans un monde flou" c'est soit qu'il est pauvre, mais dans ce cas il ne s'achèterait pas de petits pains au chocolat à tire-larigot tous les matins, soit qu'il n'assume pas sa myopie et dans ce cas il en parle peu autour de lui et donc les gens ne le savent pas excepté les gens de confiance qui ne vont pas le répéter à la première venue, la boulangère en l'occurrence, soit qu'il ne se rend pas compte de ce trouble de la vision, et dans ce cas s'il n'est pas au courant, je ne vois pas comment autrui aurait pu l'être.
La boulangère devine la myopie de X : Non. Vous allez me dire : oui mais il vient tous les matins dans sa boutique. Oui, mais vu qu'il n'achète qu'un petit pain (au chocolat), il n'a pas besoin de regarder l'étalage ou les prix, si bien que sa myopie peut passer relativement inaperçue vu qu'il reproduit tous les matins les mêmes gestes.
La boulangère pratique la divination : Possible, mais le fait est que la boulangère offre des lunettes à X, et que donc elle sait précisément de quel trouble de la vision X est atteint, et à quel niveau. Un jeu de tarot traditionnel, un thème astral ou les lignes de la main donnent difficilement des informations si complètes.
La boulangère est Dieu : Non. Il est dit clairement qu'"elle ne le savait pas" à un moment, or Dieu sait tout, tout le temps.
La boulangère possède quelques connaissances en ophtalmologie : Oui.

La boulangère possède des connaissances en ophtalmologie, mais d'où ? A-t-elle suivi des études de médecine ? Peu probable, car pour en arriver à se spécialiser en ophtalmologie il faut déjà avoir étudier longtemps la médecine générale, ce qui est long et astreignant, or étant jeune (Dassin l'appelle "la fille" avec une connotation de jeunesse assez claire) et boulangère, il est peu probable qu'elle ait suivi une telle formation. Mais alors d'où tient-elle son savoir ?
Eh bien sans doute d'un membre de sa famille, son père par exemple. Cependant, le savoir médical n'étant pas héréditaire, il a fallu qu'il lui transmette ses connaissances ou qu'elle se les approprie d'une façon ou d'une autre. Père passionnant ? Peut-être. Mais l'enfant comprend mal les sciences complexes et l'adolescent se détache des parents et donc renie les enseignements. Il serait beaucoup plus cohérent que le père soit mort, et que par tristesse la fille ait lu tous ses livres d'ophtalmologie dont il parlait tant jadis alors qu'elle ne l'écoutait jamais. Bref, elle en aurait des remords, et précisons que pour avoir des remords il se peut que son père soit mort dans un contexte douloureux (Guerre du Vietnam, par exemple).

Voilà toute l'hypothèse qui se cache derrière ce texte. Maintenant, pour rendre les paroles cohérentes, on pourra sans problème écrire une strophe explicative et la mettre entre parenthèses entre la deuxième et la troisième strophe :

[...] Et la fille qui n'était pas bête
Acheta des lunettes
A l'élu de son coeur

Car la jeune fille connaissait bien
Nystagmus et xanthelasma*
Sur les déboires de l'œil humain
On ne la lui faisait pas

Car son père avait appris
Tout sur l'ophtalmologie
Mais il était mort
Durant la guerre du Vietnam
Et depuis ce jour-là
Elle relisait tous ses vieux livres
Et vendait, pour survivre
Des petits pains au chocolat

(*Vous en connaissez beaucoup, vous, des termes d'ophtalmologie qui riment en "a" ?)



Voilà.

Texte : Glützenbaum d'après des paroles de Pierre Delanoë écrites pour Joe Dassin, Joe Dassin le génie, Joe Dassin le virtuose.
Dessin et montage : Glützenbaum, qui est décidément passé maître dans l'art du montage dégueulasse sur photoshop.

Bravo à ceux qui sont arrivés jusqu'ici, et à bientôt !

30 novembre 2008

Ange gardien

Eh non.
Aujourd'hui, je ne vais pas dénoncer un complot d'amish ou d'académiciens, faire régner la paix et l'amour dans le monde, je ne vais non plus faire une bande dessinée rapide sur mon état qui, étant exponentiellement euphorique ces temps-ci, n'a absolument aucun intérêt puisque les lecteurs s'intéressent surtout à mes malheurs.
Pas de poème en vers, en prose ou en chocolat, pas de lettre ouvert pro-apocalyptique, non, pas de bilan sur l'euro-foot ou sur une pièce de théâtre, pas de métaphysique, pas de philosophie, non.
Désolé, confus, aujourd'hui, rien de fou, d'extraordinaire, rien de vraiment génial ou de tristement vrai.
Aujourd'hui, en effet, je me contente uniquement d'une image d'ange gardien :



C'est pitoyable, c'est navrant et visiblement ça ne fait rire que moi (oui, je me fends la gueule en regardant cette image). C'est la dernière fois que vous mettez les pieds sur ce blog où on voit des retouches d'image sur photoshop vraiment pourries. C'est un scandale ! Remboursé ! Quand je pense que j'ai failli parler de ce blog autour de moi et que j'ai vaguement souri sur l'article précédent, j'ai honte ! On se moque de nous ! Sur leurs blogs, les dessinateurs de bd professionnels prennent la peine de faire des jolies illustration et ce blogueur de bas étage n'est pas capable d'essayer de fidéliser un public, même limité, avec quelque chose d'un peu plus étoffé qu'une image retouchée justifiant lamentablement un calembour stupide. C'est triste.

Voilà. Hum...

Image : Glützenbaum, qui assume totalement.
Texte : Glützenbaum, pas très inspiré il est vrai, mais qui prépare mieux pour la suite.

Ah, pour que cet article ait au moins l'air de servir à quelque chose, allez jeter un petit œil sur le site www.monbeausapin.org. Chaque jour un blogueur fameux dessine un petit quelque chose, jusqu'à Noël, et chaque visiteur du site rapporte de l'argent qui est employé à Noël par la Croix Rouge pour offrir des cadeaux aux enfants défavorisés, bref, cela joint le plaisir des habitués des blogs bd et de ceux des œuvres caritatives. Allez, à bientôt.

8 novembre 2008

Lâche tes comms

Aujourd'hui, pour changer, un peu de poésie, avec une composition qui se fait l'hymne du skyblogueur moyen et vomitif. Ce poème, qui respecte au mieux les règles formelles, s'intitule "Lâche tes comms". En espérant que les alexandrins ne vous incommodent pas.

Lâche tes comms

Je suis le skyblogueur triste et insignifiant
J'expose mes amis, mes goûts vestimentaires
Sur le vaste internet où d'un ton trop confiant
Je mendie au lecteur des gentils commentaires

Que peut-on dire hélas de ma vie insipide ?
Moi qui, grégaire, allai me fabriquer un blog
Pour y surexposer mon âme trop limpide
Que putréfie encor de la toile le smog

Je zigzague, il est vrai, entre différents thèmes
Moi, mes amis, mes goûts, admire ce slalom,
Et s'il te plaît lecteur montre moi que tu m'aimes
Lâche tes comms.

Prédestiné à rien, voué à pas grand chose
Moi que le dieu Skyblog a appelé à lui
Je me convainc que mon destin n'est pas morose
Que je sors du troupeau, que j'échappe à l'ennui

Je te tends ma sébile et je rampe à tes pieds
Commente la façade amère de moi-même
Je mettrai ton skyblog parmi mes préférés
Mais ne m'ignore pas, ce serait le blasphème !

Photos de moi que je prends avec mon portable
Et clichés rigolos vus sur humour.com
Dis-moi, lecteur, que tu trouves ça admirable
Lâche tes comms.

Et voici mes amis, revoici mon faciès
Et la présentation d'une star adulée
Et voici un poème en langage SMS
Dont l'orthographe hideuse irrite la cornée

Les points d'exclamation se promènent par trente
Les mots sont en couleur, rose, vert, jaune et bleu
Trop de pages, ma foi, trop inintéressantes
Trop d'articles basés sur deux photos, au mieux.

Et pourtant je pourrais changer un peu de disque
Réfléchir, et causer un interne malstrom
Mais lecteur, même si je ne prends pas de risque
Lâche tes comms.

Moi le cyber-mendiant et toi le cybernaute
Je t'offre mon destin, tu peux le commenter
Peu importe, au final, le message de l'hôte
Tant qu'il y a message, on peut me contenter

Tous les coups sont permis pour causer la remarque
J'apostrophe à tous vents mon ami le lecteur
Tel le bouffon qui doit amuser son monarque
Et qui doit la survie à son roi bienfaiteur

Ainsi le commentaire est le vin qui m'enivre
Ce qui me tient vivant, ma drogue, mon opium
Alors lecteur, pitié, permets-moi de survivre
Lâche tes comms.

Ô stérile fatum, je cherche mon étoile
Si le sens de ma vie est mon code d'accès
Commente-moi un peu, moi qui pourris la toile
Pour croire que mon blog aura eu du succès

Après mon dernier clic, ayant quitté la terre
Quand mort je passerai ce tunnel dévorant
Au bout, j'apercevrai cette blanche lumière
Me guidant comme la lueur de mon écran

Laissant derrière moi ce blog en témoignage
Cette page du web, comme un mémorandum
Au pied duquel tu peux déposer un hommage
Lâche tes comms.



Glützenbaum, novembre 2008.
À bientôt.

31 octobre 2008

Sur le quai

Bonsoir les gens !
N'ayant relativement pas beaucoup de temps (huhu) pour moi ces derniers temps, je vous largue à la va-vite une nouvelle "bande mal dessinée" sur une anecdote pas très anecdotique de la semaine dernière.

L'histoire, comme son nom l'indique, se déroule sur un quai de gare où j'attendais un train (si si, je vous jure).



Tout ceux qui en étaient arrivés à la même conclusion que moi gagnent un auto-portrait de moi dessiné avec une branche de sapin trempée dans l'encre de Chine !
À bientôt pour du sérieux, du concret, du consistant, en essayant peut-être d'être plus régulier (faites comme si je n'avais rien dit).

Bonsoir.

21 octobre 2008

La déception

Messieurs,

C'est la main courbée par la déception que je saisis ce clavier d'ordinateur pour vous écrire ces quelques lignes que je suis en train d'écrire. On vous connait depuis quelques temps sous l'acronyme CERN, c'est-à-dire Centre Européen de Recherche Nucléaire pour les intimes. Votre métier consiste à regarder des morceaux d'atomes, à les faire cuire, les chatouiller et les peindre en bleu pour voir comment ils réagissent, et ainsi faire avancer la science, on ne sait pas vraiment où, mais la faire avancer quand même.
Or vos expérimentations vous ont menés à une nouvelle expérience : prendre une particule, la faire courir très très vite, et ensuite en prendre une autre et la faire courir aussi vite que l'autre mais dans l'autre sens. Les deux particules se rentrent dedans et théoriquement l'énergie produite crée d'autres particules. Cependant, en pratique, il est prouvé que la collision ne crée pas de l'énergie mais la fin du monde (pour une raison qui demande des connaissances trop élevées en physique pour que quelqu'un ait une chance de la comprendre une fois dans sa vie ou simplement pour qu'il croie l'avoir comprise). Les médias, en tout cas, même s'ils n'ont pas compris pourquoi, ont très bien compris que la fin du monde était proche et l'ont écrit à plusieurs reprises en grosses lettres à la une de leurs journaux. Seulement voilà, le jour où tout le monde s'attendait à ce que tout sombrât dans le néant, il ne s'est rien passé.
On nous a alors expliqué que pour l'instant on n'avait fait courir qu'une seule particule et que l'autre ne viendrait qu'un mois après. Bon, soit. La date en question devait tomber pendant que j'étais en camp à Rome avec ma classe de latin. Je pars l'esprit léger, et quand je reviens, qu'est-ce que je constate ? Rien n'a changé, le monde est toujours là.
De qui se moque-t-on, messieurs ? Un délai d'un mois, passe encore, mais après un mois à regarder une particule tourner un rond, il me semble, messieurs, que vous auriez pu mener à bien votre expérience. Nous les petits, nous les sans-grade, nous exécutons nos travaux jusqu'au bout, ce n'est pas parce que vous travaillez au CERN, messieurs, que vous pouvez vous permettre de ne pas tenir vos engagements. Vous avez laissez entendre que vous causeriez la fin du monde, et bien faites-le, soyez un peu responsable.
Pensez à toutes les personnes qui ont annulé des réservations à cause de vous. Moi-même, j'avais réservé une place à un spectacle. Je ne l'ai pas annulée parce que j'ai oublié. N'empêche, j'aurais pu l'annuler, et ç'aurait été votre faute.
Votre comportement et votre manque de sérieux vis-à-vis de la fin du monde me déçoit profondément, car je considère que la fin du monde est un sujet trop grave pour qu'on se permette ce genre d'attitude, et j'espère que la prochaine fois que quelqu'un devra s'occuper de fin du monde, ce ne sera pas vous, car votre absence de résultat n'est qu'une preuve accablante de votre triste incompétence.

En espérant avoir su vous transmettre mon impression sur votre travail, je vous prie d'agréer, messieurs, mes cordiales salutations.

Glützenbaum.

Note : je propose dès maintenant aux personnes partageant mon opinion sur cette sombre affaire de signer une pétition destinée à avoir quand même une fin du monde avant fin 2008 pour se consoler des résultats pitoyables du CERN. Prenez contact avec moi si vous êtes intéressé.

Merci de votre attention et à bientôt.

20 septembre 2008

Roméo et Juju

Bonjour.

Cette semaine, ma troupe et moi-même avons joué pour la dernière fois Roméo et Juliette, de Cocteau d'après Chèquespire. Au bout de neuf représentations et de beaucoup de mois de répétition, je voulais juste remercier mes camarades de jeu par cette petite bande dessinée moche comme vous les aimez tant.



Voilà ! Un petit moment de nostalgie, et on repart dans autre chose, plus mûrs et plus nombreux !

À tout bientôt, sur scène ou ailleurs !

Texte et dessins : Glützenbaum

24 août 2008

Faire régner la paix et l'amour sur Terre

Ce n'est pas une grande révélation : les vacances sont pratiquement finies. Je relisais donc la liste des choses que je devais faire pendant ces vacances, et je tombai brusquement sur un point oublié, juste entre "construire un mausolée" et "me faire piquer mon vélomoteur" :
Faire régner la paix et l'amour dans le monde.

Zut, j'avais complètement oublié. Il ne me reste plus que cet après-midi pour faire régner la paix et l'amour dans le monde. Bon. Comme je n'aurais pas le temps de fonder une religion ou de monter un groupe de rock, je ne vois pas d'autres solutions que celle d'employer ce blog pour expliquer la Grande Vérité Qui Mettra Tout Le Monde D'Accord.

Voici les faits :
Depuis la nuit des temps, on le sait, l'homme n'a jamais pu vivre dans la paix et l'amour. De tout temps, en tout lieu, les grandes guerres et les petits conflits ont toujours ravager les terres paisibles. L'humanité n'a jamais connu l'harmonie parfaite.

Pourquoi ? C'est très simple. Depuis toujours le monde a été divisé en deux camps opposés prêt à tout pour imposer leur avis. A travers l'histoire ils se sont battus à maintes reprises pour faire régner leur vision des choses, mais jamais aucun des deux n'est parvenu à prendre le dessus. Vous avez peut-être remarqué que les batailles opposent tout le temps deux belligérants et jamais un seul. Ces belligérants sont toujours des représentants de l'un et l'autre camp.

Ces deux clans séculaires sont les suivants :
* Ceux qui pensent que Nutella est un nom masculin.
* Ceux qui pensent que Nutella est un nom féminin.

Combien de petits déjeuners se sont terminé dans le sang et les larmes après un simple "tu pourrais me passer la Nutella ?". Combien de morts, de blessés et de disparus cette terrible rivalité a-t-elle causés ?

Évidemment, les puissants de ce monde préfèrent ne pas intervenir. Par exemple dans la pub pour le produit en question, ils en parlent comme si c'était une personne ("Mes enfants, je leur donne Nutella"). Mais c'est vain, personne n'est dupe : Nutella n'est pas une personne. C'est pareil dans la Bible. Ben oui, le bouquin est censé prôner la paix et l'amour, pourtant à aucun moment on ne parle de Nutella. Pour masquer leur lâcheté ils ont étoffé avec des formules du genre "Aime ton prochain comme toi même", mais là encore tout le monde a bien vu que les vrais questions n'étaient pas abordées.

Bref, là où Jésus, Gandhi, Martin Luther King et le Grand Schtroumpf ont échoué, je vais tenter à mon tour de faire régner la paix et l'amour, par l'analyse.

Le mot Nutella vient de l'anglais nut qui signifie noisette. On le sait, en anglais les mots sont neutres. Voilà qui ne nous arrange pas.
Le suffixe -ella, quant à lui, vient de l'italien. On le retrouve dans d'autres mots tels que Stracciatella. Or -ella est un suffixe féminin (les mots en -a sont la plupart du temps féminin dans la langue de Dante). On le sait, entre le neutre et le féminin c'est le féminin qui gagne.

Nutella est donc un nom féminin. Voilà la Grande Vérité Qui Mettra Tout Le Monde D'Accord.

Le chemin vers le salut sera long, mes amis. Il faudra que ceux qui pensent que Nutella est un nom masculin acceptent leur erreur. On se heurtera encore longtemps à la phrase "ouais mais non parce que c'est un nom de marque", mais sachez qu'une fois le tunnel traversé viendra l'heure où nos efforts seront récompensés. Nous n'aurons pas œuvré en vain ! La paix et l'amour règneront sur Terre !

Voilà. Il ne me reste plus qu'à écrire une autobiographie et démontrer que le théorème de Fermat est faux, et j'aurais tout fait ce que je devais faire pendant ces vacances.

Bonne reprise.

Texte : Glützenbaum sponsorisé par Nutella

NdB : Sinon j'ai retrouvé mon vélomoteur et je me suis coupé les cheveux. Incroyable non ?

15 août 2008

Alunir

Bonsoir.

Laissez-moi aujourd'hui vous parler du mot "alunir" sur lequel j'étais tantôt tombé en flânant dans le dictionnaire. Je vous livre tout d'abord sa définition :
« Alunir : v.i. Se poser sur la Lune. (Terme condamné par l'Académie des Sciences et par l'Académie française, qui recommandent atterrir sur la Lune.) »

Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Tout d'un coup sans prévenir les Académies décident de condamner un mot. Ce n'est pas un anglicisme, il a pas l'air méchant comme ça, conjugaison simple, usage pratique, il permet la jolie phrase "Alunissons à l'unisson !" et évite la tournure "atterrir sur la Lune" recommandée par l'Académie française mais un tantinet paradoxale à l'oreille.

Bref, au début je pensais ça :
(Dans la série "Les folles aventures de l'Académie française")



Mais en fait pas du tout ! Bon premièrement les membres de l'Académie française sont des gens sérieux contrairement à ce qui est dit dans cette bande dessinée. Ensuite il y a une raison à cette condamnation.

Le mot atterrir signifie "se poser sur la terre, sur toute surface solide" et non pas "se poser sur la Terre, la planète". Atterrir est donc à placer en opposition à amerrir qui signifie "se poser sur l'eau".

Pour cette raison, le mot "alunir" est proscrit, ainsi que toutes les variantes qu'on pourrait en tirer lors des prochaines conquêtes spatiales de l'homme (amarsir, assaturnir, aneptunir, acomètedehalleyir, etc.).

Bref, bannissez ce mot de votre vocabulaire sans quoi vous aurez des ennuis avec l'Académie française et l'Académie des Sciences ! Ils sont sans pitié pour ceux qui ne suivent pas leurs recommandations ! Je vous aurai prévenu !



Bonne nuit.

Texte : Glützenbaum avec un extrait du Larousse Illustré 2005.
Dessins : Glützenbaum avec un extrait de On a marché sur la Lune de Hergé.

À suivre !
* L'Académie française grille des marshmallows.
* L'Académie française pose pour un calendrier érotique.

8 août 2008

Moi et Bavois

Je vous vois venir, "alors il crée un blog et après cinq malheureux messages il nous oublie".
Non, je ne vous ai pas oublié, d'ailleurs voici en exclusivité une nouvelle bande dessinée biographique romancée (très) mal dessinée comme vous les aimez. C'est à propos de ce qui m'est arrivé à la Cantonale de Bavois, il y a deux semaines (oui, je sais, ça fait des plombes que j'aurai pu mettre ce message, excusez-moi).




Texte et dessin : Glützenbaum
Avec les paroles d'une chanson de : Didier Super (voir le clip)
Ah, ami lecteur, et si d'aventure tu commentes ce message, n'oublie pas de répondre à la seule véritable question soulevée dans cette article : dois-je ou non me couper les cheveux ?

A très bientôt

23 juillet 2008

Tout le monde peut se tromper

Salut à tous!
On vous l'a tous fait, vous l'avez tous fait, quand on se trompe on se justifie souvent par la phrase "tout le monde peut se tromper" ou "l'erreur est humaine" (voire même "errare humanum est" pour ceux qui causent comme Cicéron).
Mais tout le monde peut-il vraiment se tromper ? Pour vous prouver que oui, je vous présente ici une petite collection d'erreurs commises par des gens célèbres ou inconnus, dans tous les domaines, que j'ai soigneusement cueillies à travers mes flânes sur la toile ou dans divers bouquins.

C'est parti!

Médecine : En janvier 2001, dans un hôpital de Lugano (Tessin, Suisse), un homme âgé de 80 ans entre aux urgences pour de graves problèmes de circulation sanguine. Il faut lui amputer immédiatement une jambe. Ce n'est qu'après l'opération que le médecin se rendra compte qu'il a amputé la mauvaise jambe. Le patient n'y survivra pas.

Journalisme
: Un journal américain avait un jour annoncé la mort de l'écrivain Mark Twain. Le rédacteur dudit journal avait reçu par la suite un courrier de l'écrivain en question lui disant que « la nouvelle de ma mort est un peu exagérée. »

Littérature : Le dernier acte de la pièce Cyrano de Bergerac écrite en 1897 par Edmond Rostand se déroule le samedi 26 septembre 1655. Pas de chance Eddie mais le 26 septembre 1655 était un dimanche...

Économie : En 1994, le vendeur chilien Jan Pablo Davila demanda à son ordinateur de vendre quand il souhaitait acheter. Il tenta de rattraper l'affaire par des achats encore plus catastrophique et perdit finalement 0,5% du PNB chilien. Daliva passa dans la postérité en inspirant à ses concitoyens la création du verbe "dalivar" signifiant littéralement "foirer royalement".

Cinéma : Fameux épisode de la série des James Bond, Demain ne meurt jamais devait sortir à la base sous le titre Tomorrow never lies (Demain ne ment jamais). Suite à une erreur de retranscription le titre fut changé en Tomorrow never dies (Demain ne meurt jamais), titre que la production apprécia et qui fut donc gardé.

Religion : Selon nos amis les Témoins de Jéhova, la bataille d'Armageddon tuera tout le monde en n'épargnant que ceux qui auront suivi leurs préceptes. Cette fin du monde était, lors de la création du mouvement, prévue en 1914. Après la mort du fondateur en 1916, on repoussa l'échéance à 1918. Ensuite on annonça 1925, sans plus de résultat. Les Témoins de Jéhovah firent un dernier essai en misant sur 1975, mais comme il ne se passait toujours rien, ils arrêtèrent de vouloir annoncer la fin du monde. Depuis, ils se contentent juste de dire qu'elle est imminente.

Bande dessinée : Dans l'album d'Hergé "Le Temple du Soleil", Tintin se sauve en annonçant une éclipse aux Incas terrorisés : le fait est que les Incas savaient très bien prédire les éclipses et qu'il n'auraient pas du tout été impressionnés par ce petit journaliste. De plus l'aventure se passant dans l'hémisphère sud, l'éclipse aurait dû se dérouler dans le sens inverse à celui de l'album.

Architecture : Plusieurs bibliothèques dans différents pays s'enfoncent petit à petit dans le sol. Cela est dû aux architectes qui ne prennent pas en compte le poids des livres...

Théâtre : Paris, 1950. Eugène Ionesco assiste à une répétition de sa pièce "L'Anglais sans peine", dont le titre ne lui plaît pas. Alors que l'acteur incarnant le pompier se lance dans la célèbre tirade de la scène VIII, victime d'un lapsus il remplace "une institutrice blonde" par "une cantatrice chauve". Ionesco se lève et s'écrie « C'est le titre ! »

Ma foi. Tout le monde peut se tromper...

21 juillet 2008

L'Apocalypse décryptée

Vous participez encore à un repas entre amis où les conversations ne volent pas bien haut, et ça vous fatigue ? Alors réagissez et lancez un sujet de conversation intéressant.
Cet article vous propose ainsi une anecdote croustillante pour briller en société : une théorie assez intéressante quant à l'identité de l'Antéchrist, concoctée par mes soins à l'aide de différentes informations glanées sur le net.
Pour tout comprendre, munissez-vous d'abord d'une bible et allez lire le passage qui nous intéresse, dans l'Apocalypse, chapitre 13, verset 16 à 18 :
« La bête obligeait tous les êtres, petits et grands, riches et pauvres, esclaves et libres, à recevoir une marque sur la main droite et sur le front. Personne ne pouvait acheter ou vendre s'il n'avait pas cette marque, c'est-à-dire le nom de la bête ou le chiffre qui correspond à ce nom.
Ici il faut de la sagesse. Celui qui est intelligent peut trouver le sens du chiffre de la bête, car ce chiffre correspond au nom d'un homme. Ce chiffre est six cent soixante-six.
»
(N.B: Pour rendre la démonstration un peu interactive vous pouvez faire lire le passage par quelqu'un de l'assistance.)

Bien. Nous avons donc ici le fameux passage du nombre de la bête, 666. Maintenant parlons de Bill Gates.
William Henry Gates III, dit Bill Gates, est un informaticien américain qu'on ne présente plus. Intéressons-nous à son nom, et essayons de le transcrire avec le code ASCII.
Le code ASCII est un code employé en informatique dans lequel chaque signe du clavier est remplacé par un nombre. Le point d'exclamation correspond à 33, la virgule à 44, le A à 65, le B à 66, le C à 67, etc.
Donc Bill Gates nous donne 66 + 73 + 76 + 76 + 71 + 65 + 84 + 69 + 83. Bill Gates portant le nombre III puisqu'il est le troisième du nom, on rajoutera 3. Faites l'addition. Qu'obtient-on ?

Oui. On obtient 666.

« Celui qui est intelligent peut trouver le sens du chiffre de la bête, car ce chiffre correspond au nom d'un homme. » Mais alors si Bill Gates est l'homme en question, quelle est cette histoire de marque que tout le monde doit avoir sur le front pour acheter ou vendre ?
Réfléchissons. Que représente Bill Gates ? L'argent, oui, et surtout ? Les ordinateurs.

Or quelle est cette marque qu'on trouve sur le front de chaque ordinateur ? www, bien sûr, pour World Wide Web. Bon, approfondissons. D'où vient la lettre W ? De l'hébreu, évidemment, et plus particulièrement de la lettre Vav. Aleph, Beth, Gimel, Dalet, He Vav... Oui, Vav est bien la sixième lettre de l'alphabet hébreu. Donc www = 666.

« ...cette marque, c'est-à-dire le nom de la bête ou le chiffre qui correspond à ce nom. »
À partir de là, le texte devient assez clair. On peut peut-être penser que la marque sur la main droite est la souris d'ordinateur. En tout cas, l'obligation d'avoir la marque pour faire du commerce prend tout son sens. Eh oui, l'Antéchrist, c'est Bill Gates, et l'Apocalypse, c'est internet! Tout ceux qui se sont connecté mourront dans les flammes de l'Enfer! Le monde entier est rongé par le mal! Le monde entier ? Non!

Il reste...

LES AMISH!


Communauté chrétienne d'Amérique fondée en 1693, les Amish ont pour doctrine de ne pas se conformer au reste du monde. Ainsi ils refusent tout progrès, ils vivent comme à l'époque, sans électricité, sans voiture à essence, sans agent conservateur, et surtout sans ordinateur.
Ils ont traversé les années sous les moqueries du reste du monde, mais bientôt l'heure de vérité reviendra. Tous périront dans l'Enfer cybernétique, tous sauf eux qui auront su se préserver du fléau. Et alors ils seront seuls sur Terre et ils deviendront les maîtres du monde!
Mouahaha!

Maintenant nous en arrivons à la conclusion : Bill Gates est l'Antéchrist, l'internet nous mènera en Enfer, les Amish vont reprendre le pouvoir. Une question se pose donc :

Qu'attendez-vous pour vous déconnecter d'internet, jeune inconscient ?


Texte : Glützenbaum
Source principale : La Sainte Bible, Wikipédia

NdB (Note du Blogueur) : Le contenu de cet article est une espèce de gros bouillon cryptologique dont vous seriez gentil de ne pas prendre un traître mot au sérieux. Je ne tiens pas à avoir des ennuis avec le clergé. Merci.

14 juillet 2008

Sowieso : The Best of

Aujourd'hui, histoire de réveiller de bons vieux souvenirs scolaires, j'ai remis le nez dans le glossaire Sowieso et c'est avec une joie inégalée que j'ai déterré les vieilles phrases stupides ou absurdes, les mots inutiles et autres perles de l'enseignement de la langue de Goethe. Je me suis dit que ça vous ferait sans doute plaisir de renouer avec les joies de l'allemand, en pleines vacances, grâce à ce vocabulaire toujours simple et pertinent.
Voici donc ma sélection des meilleurs mots et phrases du glossaire, classés soigneusement en différentes catégories.



Voilà, il y en a beaucoup d'autres mais la liste est déjà suffisamment longue, j'espère que ça vous aura plu. J'en profite pour remercier les traducteurs, Roland Battus et Anne Fayolle Dietl, pour leur travail de qualité. Merci.

11 juillet 2008

Euro 2008 : le bilan

Voilà bientôt trois semaines que l'Euro est terminé : qu'est-ce qu'ils nous auront emmerdé avec leur foot à la con.

Dessin : Glützenbaum

Texte : Florence Dupond, L'Acteur-Roi, Les Belles Lettres, Paris, 1986

& Wikipedia : Philippe Senderos

À bientôt pour de nouvelles aventures joyeuses !

4 juillet 2008

Au commencement

Au commencement il n'y avait vraiment rien, puis Dieu arriva et il créa le ciel et la Terre, puis le reste, et longtemps après il y eut les hommes et puis les ordinateurs.

Et il y eut moi, et je décidai de créer un blog.

Je commence donc par une présentation basique et formelle, les petits amusements gentillesques seront pour une autre fois.

Alors.

Nom : Glützenbaum
Âge : Variable
Localité : De toute façon vous connaissez pas
Profession : En vacances
Poids : Pas beaucoup
Taille : Moyenne
Hobbys : J'ai horreur des anglicismes
Alors passe-temps : L'impro, le théâtre, la littérature potentielle et autres frivolités linguistiques
Religion : Latin
Parti politique : Les gentils
Langue : Devinez
Rôle dans l'existence : Permettre aux autres de m'emprunter de l'argent
Un ou une : Un
Gaucher ou droitier : Gaucher
Groupe sanguin : A-
Signe astrologique : Lion
Ascendant : Lion
Animal préféré : Lion ?
Couleur non-préférée : Rouge
Statut social : Sale riche
Numéro de la chambre de naissance : 520 III … pourquoi ?
Ce qui est bien : Les gaufres
Ce qui est mal : Mourir
Ce dont tout le monde se fout : La plupart des neurosciences
Un truc à faire avant de mourir : Empailler une marmotte, la peindre en bleu et l'inscrire à un casting
Écrivain et dramaturge français d'origine roumaine né durant la première décennie du XXème siècle préféré : Eugène Ionesco (c'était facile)
Lettre de l'alphabet préférée : Mais qu'est-ce que c'est que ces questions de merde ?
Sites internet : Wikipédia, Désencyclopédie
Quelle languette de pâte, frite à l'huile et saupoudrée de sucre, est une spécialité de la ville de Lyon : La bugne
Et sinon ? : Sinon ça va
Une chanson! une chanson! : D'accord
Profession : Vous me l'avez déjà demandée
Ah oui c'est vrai, excusez-moi : Pas de problème
Connaissances : Je ne sais pas
Ce que je ne suis pas : Végétarien, daltonien, bouddhiste, canadien, fumeur, passionné par l'histoire militaire du Moyen Âge, agoraphobe, envieux
Ce que je suis peut-être : Fou, maigre, chevelu, prétentieux, admirateur de l'humour des Monty Python, serviable, européen
Ce que je suis certainement : Vivant, humain, possesseur d'un ordinateur
Ce que je suis mais que je ne veux pas qu'on sache :
Ce que je pourrais être :
Derrière toi avec un couteau
La vérité c'est : C'est pas moi m'sieur!
Une de perdue : Dix de retrouvées
Personnage historique préféré : l'Empereur Commode
Seul maître à bord après Dieu : Ma maman
Merci : De rien

Voilà, vous savez tout. Pour les autres questions, adressez-vous à google